Kerguelen
Cycle de vie des éléphants de mer et écologie de l’alimentation des oiseaux plongeurs
Les îles Kerguelen d’origine volcanique, au relief montagneux, à la végétation rase sont battues par les vents des 40 ème hurlant. 36 espèces d’oiseaux et trois espèces de pinnipèdes viennent se reproduire aux iles Kerguelen. Les côtes, très découpées, représente une longueur proche du littoral de la France métropolitaine pour une surface de 700 km2 soit l’équivalent de la Corse.
Mammifères marins :
A Kerguelen, nous étudions l’écologie de l’éléphant de mer, le plus grand des phoques et le mammifère avec la plus grande différence de taille entre les males er les femelles. 95000 à 100000 femelles de cette espèce viennent se reproduire chaque année sur les plages des iles Kerguelen.
Nos recherches visent à comprendre comment les conditions océanographiques conditionnent le succès de pêche des éléphants de mer des iles Kerguelen. Pour cela Nous équipons de différents modèles balises ces animaux qui plongent profondément (jusqu’à 2000m), continuellement et sur des milliers de kilomètres. Ces capteurs permettent d’étudier leur comportement de plongée et d’alimentation à très fine échelle mais aussi de mesurer la température, salinité, la concentration en phytoplancton et en proies… de la zone subtropicale à la zone antarctique de l’Océan Austral. Les éléphants de mer collectent depuis 2004 l’essentiel des données océanographiques pour cet océan et leur contribution à l’observation de cet océan est labellisé Système National d’Observation.
Les travaux conduits ont permis d’établir que les mâles et les femelles se distinguent par leur habitat de pêche, les mâles favorisant la pêche sur le plateau de Kerguelen et antarctique alors que les femelles privilégient les habitats océanique entre la zone subtropicale et la zone antarctique. Les proies consommées sont aussi différentes. Plus les eaux sont chaudes et translucides et plus les éléphants de mer doivent plonger profondément pour atteindre leur proie qu’ils localisent au moyen de leur vibrisse et de leurs yeux qui permettent de détecter les événements de bioluminescence produits par les poissons lanterne, qui constituent l’essentiel du régime alimentaire des femelles.
Oiseaux marins :
Une base scientifique permanente permet aux chercheurs de travailler dans des domaines aussi variés que la glaciologie, l’écologie du sol ou l’écologie des prédateurs marins, grâce au soutien de l’Institut Polaire Paul Emile Victor (IPEV). Les îles Kerguelen sont situées sous les 40 emes rugissants, dans le sud de l’Océan indien. Une base scientifique permanente permet aux chercheurs de travailler dans des domaines aussi variés que la glaciologie, l’écologie du sol ou l’écologie des prédateurs marins, grâce au soutien de l’IPEV
Les manchots royaux et les gorfous macaronis sont des prédateurs plongeurs capables de descendre à plus de 350 m (manchot royal) et 180 m (gorfou macaroni). Les iles Kerguelen et Crozet abritent encore des populations de première importance au niveau mondial (plusieurs millions de couplés).
L’objectif du programme IPEV « Oiseaux Plongeurs » est d’étudier les stratégies alimentaires d’oiseaux marins s’alimentant par plongée (manchots, principalement) qui jouent un rôle majeur dans les chaînes alimentaires de l’Océan Austral. Une approche pluridisciplinaire basée sur le « bio-logging » est menée sur le plan des déplacements en mer, dans les 3 dimensions ; de l’énergétique de ces déplacements en plongée (coûts/bénéfices) et enfin sur le potentiel bio-indicateur de ces prédateurs plongeurs vis à vis des conséquences de la variabilité climatique. Pour ce faire, ces animaux sont suivi par balises Argos et dataloggers (accelerometre, enregistreur de plongée, capteur de prises alimentaires, suivi des déplacements en reproduction, hors reproduction et durant la phase juvénile.
Le programme apporte des informations nouvelles sur les stratégies alimentaires d’oiseaux marins jouant un rôle clé dans les réseaux trophiques de l’océan austral.